GMT – Greenwich Mean Time… Le Méridien
L’Observatoire royal de Greenwich
Le point rouge représente le tout premier endroit d’où l’on a cherché à mesurer scientifiquement le temps.
Suite aux observations des astronomes, l’homme a pu commencer à mesurer le temps en se basant sur le soleil. Un pieu encastré dans un mur et les divisions du jour dessinées dessus, l’ombre la plus courte indiquant midi. A quelques minutes près, suivant l’endroit où l’on se trouvait. Il y avait par exemple 20 minutes de décalage entre midi à Londres et midi à Edimbourg, mais qui s’en souciait ? Les messieurs de la bonne société arboraient fièrement une montre en or à leur gousset au début du XIXème siècle, mais celle-ci retardait constamment ! En fait, on a commencé à s’en préoccuper très sérieusement un peu plus tard, après la révolution industrielle, avec le télégraphe et le chemin de fer : tout le monde devait avoir la même heure !
Mathématiciens et astronomes avaient, bien avant cela, déterminé latitude et longitude. La latitude, facile, c’est l’Equateur qui divise la Terre en deux hémisphères, mais la longitude, une autre paire de manches… Un certain James Bradley, astronome royal, s’y est d’ailleurs trompé de quelques secondes et a fait passer la ligne du méridien un peu à l’Est de là où elle se trouve actuellement. Elle a désormais une belle ligne au sol et une sculpture moderne devant laquelle chaque touriste se doit de poser, un pied à l’Est, un pied à l’Ouest… Au milieu ? Longitude 0°,00″, oui c’est impressionnant.
Il y a pile 300 ans, un concours a été lancé pour récompenser l’homme qui découvrirait comment calculer la longitude en mer, avec entre autres Newton comme arbitre. C’est facilement en se basant sur la position de la lune qu’un scientifique a trouvé et a reçu les 10 000 livres de récompense. Une exposition au Musée de la Marine en contrebas rappelle cet événement et expose toutes les recherches des astronomes. On peut la voir jusqu’au 4 janvier (il faut juste aimer les sextants, octants et quadrants…).
Il y a toujours un télescope à l’Observatoire royal de Greenwich sous la coupole, et des enregistrements nous montrent ce que l’on peut voir au bout de cette grande lorgnette :
On peut aussi voir une université à Greenwich, là où autrefois on formait les marins au bord de la Tamise. Tout en bas se trouve le Cutty Sark dont j’ai parlé dans ce blog, puis il y a les immenses bâtiments du Musée de la Marine, et enfin en haut de la colline, au bout du parc où sautillent les écureuils, comme dans tous les parcs anglais, l’Observatoire.
Pour bien préparer votre visite et tout savoir sur chacun de ces musées pour lesquels il y a un tarif préférentiel si l’on se rend dans les 3 lieux, vous trouverez tous les renseignements en cliquant ici
4 commentaires
Merci « Domi » pour ce morceau de voyage spatio-temporel.
🙂
Oui, notre notion du temps nous parait fixe et désormais universelle. Mais c’est une vanité moderne. Nous avons cristallisé notre pensée sur cet artifice, alors même que les expériences de physique quantique remettent en cause cette notion moderne.
Dans les langues sémitiques, et dans l’Hébreu ancien en particulier, il n’y a pas de « passé », « présent », « futur », au sens des langues européennes actuelles. Il y a de l’accompli et de l’inaccompli.
Dans l’hébreu ancien, l’accompli est un ponctuel, et l’inaccompli est un duratif. Ce ponctuel et ce duratif peuvent être aussi bien dans notre « passé » au sens moderne que dans le « futur » tel que nous le concevons.
Merci pour ce beau billet de blog.
En arabe aussi il y a l’accompli et l’inaccompli seulement, c’est une langue sémitique. Disons que le méridien est une façon occidentale de décomposer le temps, mais au vu des instruments d’astronomie de l’Observatoire, ça ne sort tout de même pas de n’importe où non plus. Il y a comme un vertige à se trouver au degré 0…