Eglise Saint-Julien-Le-Pauvre, Paris
Son délabrement pousse les propriétaires, les Clunisiens de Longpont, à la donner à la ville de Paris, et la Révolution n’arrange rien en la transformant en grenier à sel. Le début du XIXème siècle la voit redevenir une chapelle de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu et, même si elle est classée monument historique en 1846, il ne s’y passe qu’une petite activité spirituelle, avant sa fermeture en 1873.
Alors intervient l’archimandrite Alexis Kateb qui souhaite l’existence d’une paroisse grecque-catholique de rite melkite à Paris, pour les catholiques d’Orient qui n’ont nulle part où célébrer dans les langues qu’ils ont l’habitude d’utiliser là d’où ils ont émigré, grec, syriaque et arabe notamment. Il obtient gain de cause en 1888, et les messes sont depuis lors célébrées selon le rite de Saint Jean Chrysostome. Un tableau dans l’église permet de s’y retrouver et, comme je pense à vous où que je me trouve, je vous l’ai photographié :
Rajoutée en 1900, une très belle iconostase sépare la nef du choeur :
Ce qui est très émouvant, outre l’impression d’un lieu de culte très ancien dès qu’on y entre, ce sont les icônes toutes simples, avec les cierges plantés dans du sable, comme dans toutes les églises d’Orient. En voici deux de la Vierge et de l’Enfant Jésus :
Sur le lutrin magnifique en fer forgé de l’époque de Louis XIV, classé lui aussi, une icône du Christ. Ce lutrin provient de l’hôpital de Bicêtre et vaut la peine d’être montré ici :
Enfin, impossible de terminer cet article sans vous montrer l’icône de Saint-Julien :
C’est au 79, rue Galande dans le 5ème arrondissement, juste à côté de la célèbre librairie anglaise Shakespeare & Cie, dans l’un des quartiers les plus anciens de la capitale dont les petites rues valent la peine d’être parcourues, avec, bien sûr, Notre Dame en face !