Esmerine – Dalmak
Ta musique, autrefois et maintenant
Avant, bien avant Internet et l’hyper connexion, tu écoutais tes groupes favoris à la radio ou sur tes disques vinyles, tu savais qu’un nouvel album était sorti parce que ta station de radio préférée en parlait ou tu en avais lu la critique dans ta revue de rock habituelle. Parfois, tes amis découvraient une nouveauté et te la faisaient découvrir.
Aujourd’hui, tu écoutes toujours la radio bien sûr, tes amis te font écouter ce qu’ils aiment aussi, mais tu regardes des vidéos sur YouTube qui t’en propose d’autres approchantes, tes amis sur Facebook partagent ce qu’ils aiment, les pages auxquelles tu es abonné sur Facebook te proposent des vidéos en rapport avec l’ambiance de leur univers, et les plateformes musicales enrichissent tes connaissances. Leurs DJ suggèrent des nouveautés, mais t’établissent aussi un listing personnalisé en fonction de ce que tu as écouté précédemment. On t’appelle par ton prénom (c’est fou le nombre de robots numériques et de sites qui sont ainsi familiers avec toi) et on te dit : »Vous avez écouté ça… vous aimerez sûrement ça… » Et bien ça fonctionne ! C’est ainsi que j’ai découvert Esmerine grâce à Deezer et c’est une tuerie !
Esmerine
Des Montréalais : Rebecca Foon, violoncelliste et Bruce Cawdron se rencontrent et font des albums de musique de chambre moderne. Ils se tournent alors vers l’Orient avec Jamie Thompson (percussions), Brian Sanderson (banjo et cornet), et Sarah Neufeld (violon) pour expérimenter des sonorités turques. Un voyage à Istanbul leur permet de rencontrer quatre musiciens turcs, Hakan Vreskala, Baran Asik, Ali Kazim Akdag et James Hakan dadeoglu. Désormais, la musique ambiant du collectif canadien se mâtine de sons kurdes, tziganes, arméniens, ottomans à la rencontre entre orient et occident.
Dalmak, le titre de cet album, signifie « contempler » mais aussi « plonger », « être absorbé, se baigner dans ». Le rythme obsédant et syncopé des percussions vient bouleverser les cordes et crée une atmosphère lancinante propre à la transe – soufie ? – des atmosphères orientales mystiques. On est emporté loin, on n’a plus de repères, on flotte dans un ailleurs envoûtant, qu’on est bien !