Après le prestigieux cadre du Château de Versailles du 11 juin au 31 octobre 2013, on peut admirer les oeuvres de Giuseppe Penone à Grenoble jusqu’au 22 février 2015.

Pour tous les détails, c’est ici

On ne fait pas que du ski dans le Vercors l’hiver !

Une bonne – autre – raison de visiter cette région magnifique : admirer des oeuvres d’art inspirées de la nature, voir des pièces anciennes mêlées à des plus récentes, toujours fidèles à l’arte povera italien. Ce courant artistique, né dans les années 60, se définit comme une attitude et non un mouvement. Il s’agit de défier l’industrie culturelle et la société de consommation en utilisant des matériaux « pauvres » (d’où le nom) tels que le chiffon, le sable, le bois, les vieux vêtements… dans une forme de guérilla. Rappelons le contexte historique : Mai 68 dans toute l’Europe, les Brigades Rouges, l’assassinat d’Aldo Moro.

Il s’agit aussi d’une forme de minimalisme, voire d’ascèse franciscaine pourquoi pas. Ah si ce blog avait déjà existé l’an dernier, vous auriez vu de somptueuses photos d’oeuvres dans le parc de Versailles, mais j’ai quand même photographié quelque chose d’intéressant dans le salon de Mme de Maintenon, oui ce sont des feuilles de thé incrustées dans le mur :

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Mais laissons parler l’artiste qui sculpte notamment le bois d’une façon révérencieuse et spectaculaire :

Dépouiller l’arbre, couche par couche, du poids de ses gestes fixés dans le bois, pour retrouver le moment d’équilibre entre la dimension du bois et la forme de l’arbre. Rassembler en un seul espace la forêt des arbres découverts dans le bois, c’est recréer l’entrelacs des relations sociales qui existent entre les individus de la forêt et les contacts secrets de leurs racines, le mélange, l’union, l’intimité que suggère l’idée de la forêt. (1991)

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