Au début, je ne note rien. Tarek m’apporte des fichiers sur une clé USB, je copie dans mon dossier « cours d’arabe » et j’imprime. Je me fais un classeur. Le professeur écrit deux-trois pages. Les premiers cours, il y a trois lettres avec des mots qui commencent par cette lettre, un point de grammaire, du vocabulaire. Je note directement sur les feuilles que j’ai imprimées la traduction des phrases ou des mots, Tarek ajoute un mot ou une phrase en m’expliquant la leçon. Je trouve qu’il n’écrit pas très bien (!) et lui m’explique qu’il fait exprès de ne pas s’appliquer pour le cas où un collègue arabe m’écrira quelques mots rapides pendant une réunion ou lors de son passage dans mon bureau. Hmmm, oui… peut-être. C’est une ruse bien sûr, par la suite Tarek écrit spontanément avec sa fine écriture magnifique (enfin je trouve, moi).

Et puis, le vocabulaire s’accumule, les feuilles perforées dans le classeur aussi. Comment je révise ? C’est quand même sympa de pouvoir emporter ses leçons partout ?! Alors à la rentrée de septembre, je me rends dans un hypermarché et cherche les cahiers qui pourront s’adapter aux lettres arabes. Petits et grands carreaux s’abstenir. Je trouve des cahiers de maternelle aux couvertures rigolotes, mais aux lignes adaptées. Bingo ! Des pingouins avec des girafes en couverture, mais un tracé qui convient aux lignes des phrases arabes. Après chaque leçon, je recopie scrupuleusement les mots nouveaux avec leur traduction. Comme l’arabe s’écrit de droite à gauche et le français de gauche à droite, c’est un peu maladroit, mais bon… on y arrive.

A partir du 1er novembre, je fais des exercices d’écriture, aussi je commence un cahier différent. Il faut cette fois que Tarek ait la place de me corriger. J’ai justement des cahiers hongrois avec juste des lignes très espacées (j’adore les cahiers hongrois, ils sont complètement différents et trop mignons). J’en choisis un que j’intitule « écriture arabe » en arabe (oui je suis fière) et désormais, à chaque début de cours, Tarek commence par la lecture et la correction de ma prose. Je montre à mon amie égyptienne qui me dit qu’elle serait incapable d’écrire ainsi en arabe classique , trop la fierté ! Et je relis les corrections de Tarek lorsque je dois réemployer une tournure que je n’ai pas bien su écrire la première fois, c’est ma deuxième source de leçons.

A chaque voyage désormais, ou même lors d’un simple week-end, j’emporte mes cahiers et je relis mon vocabulaire, je regarde à nouveau mes phrases et leur correction. Mes cahiers ont ainsi pris le train, l’avion, le bus, le tramway et le métro avec moi. Allez, je vous montre une page de chaque :

Le cours

Le cours

l'exercice

l’exercice

J’espère que ça vous impressionne ?!

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