Maison de la Vierge Marie – Ephèse, Turquie
Rappel des « faits »
Sur la croix, Jésus dit « au disciple qu’il aimait » : « Fils, voici ta mère » et à sa mère, la Vierge Marie : « Mère, voici ton fils » et dès lors, le disciple emmène Marie avec lui pour prendre soin d’elle. On a plus tard identifié ce disciple comme étant Saint Jean, l’un des auteurs des Evangiles et auteur des Révélations, l’Apocalypse en traduction. Aucun évangile ne dit que, ressuscité, Jésus a rencontré sa mère, mais la tradition orale dit que Jean l’a emmenée loin de Jérusalem pour fuir les persécutions des personnes liées à Jésus.
Tradition orale
Depuis toujours, les Grecs puis les Turcs se transmettaient que la Vierge Marie habitait une petite maison à Ephèse, un port à l’époque. La mer s’est retirée depuis. Une petite chapelle byzantine avait même été construite sur le site. La mystique allemande Catherine Emmerich, amie du poète Clemens Brentano, aurait eu une vision au XIXème siècle et aurait décrit le lieu tel qu’il existe dans la réalité : une petite maison dans la montagne à Ephèse, avec une source d’eau potable en contrebas. Cela correspond exactement à ce qui subsistait dans la tradition orale ! En turc, le lieu s’appelle Meryemana Evi, maison de la mère-Marie. En ruines, la chapelle a été restaurée et, depuis 1951, on peut la visiter, y faire un pèlerinage, c’est selon :
Le guide nous dit que les fondations datent du 1er siècle. On entre un par un, on n’a pas le droit de s’attarder, on peut faire un don pour un cierge par personne, que l’on devra allumer à l’extérieur. Un autel couvert d’un tissu blanc avec les initiales de Marie en bleu et une statue de la Vierge occupe le fond de la petite pièce, un homme sur la droite nous fait signe de circuler.
Je fais un signe de croix, que faire ou que dire d’autre ? Les mots, la prière, ne sont pas utiles ici, l’atmosphère de recueillement à elle seule nous emporte ailleurs.
Dehors se trouvent les emplacements pour faire brûler les cierges. J’en ai pris un pour Maman, un pour moi. A la manière orthodoxe, on peut les planter dans du sable après les avoir allumés, et là, la prière nous vient aux lèvres :
Maman a laissé sa main sur le rebord, cela me touche…
En contrebas, en effet, une source, à laquelle nous nous désaltérons, car elle est curative bien sûr. Nous y puisons juste de l’énergie, puisque nous sommes en bonne santé :
A côté, un mur de papiers ! Pour les Musulmans qui respectent Meryem, Marie présente dans le Coran, mère du prophète Issa, le lieu est sacré. Ils viennent y déposer un voeu écrit sur un bout de papier. Souvent, il s’agit de souhaiter un bon mari pour sa fille ou, pour les jeunes filles, de rencontrer l’amour. Nous nous sommes pliées à cette tradition, mais je ne vous dirai pas ce que nous avons souhaité ! Photo de « notre » papier, et du mur :
Paul VI et Benoît XVI y sont allés, des milliers de chrétiens et de musulmans s’y rendent chaque année alors, même si tout est faux, la ferveur est là et n’est-ce pas ce qui compte ? Sur la route, une grande statue de la Vierge Marie nous accueille et déjà c’est apaisant :
Le lieu est entretenu par une communauté de religieux grâce aux dons des fidèles.
Et Jean, me demanderez-vous, qu’est-il devenu ? Ce sera dans un article à venir car c’est aussi très émouvant !
Et le site antique d’Ephèse ? Pareil, un autre article car c’est extraordinaire de même !