Lady Marmelade
La chanson trop classe !
Moulin Rouge de Baz Luhrmann est un film extraordinaire, non pas par son histoire, mais par ses références. Un écrivain pauvre s’éprend de la chanteuse très talentueuse et très tuberculeuse qui survit grâce à ses « protecteurs » mais veut croire à l’amour et se sacrifie pour lui juste avant de mourir : bien sûr, c’est La Dame aux Camélias, La Traviata et toutes les déclinaisons sur le thème : Le Roman de Marguerite Gautier – sublimissime Greta Garbo qui laisse tomber son éventail deux fois quand elle voit Robert Taylor à la soirée où elle est allé le fuir ! – extraordinaire Isabelle Huppert dans la version de Mauro Bolognini « Les hommes ont beaucoup de plaisir à coucher avec moi parce que j’en ai beaucoup en couchant avec eux », déclare-t-elle comme si elle disait qu’elle adore se promener dans le Parc l’après-midi…
Allusion aussi à Marilyn Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes et en double intertextualité de l’image, au clip de Madonna qui y fait référence Material girl…
Dans l’opéra de Verdi, une troupe de danseurs propose un intermède aux invités de Flora, l’amie de Violetta, et racontent l’histoire d’un cruel torero qui rejette la femme qui l’aime, métaphore de ce qui va arriver quelques minutes plus tard lorsqu’Alfredo, fou de jalousie et croyant que Violetta le trahit avec son protecteur d’avant, le Baron, va l’humilier en public en lui jetant de l’argent à la figure. Dans le film de Baz Luhrmann, la même scène est racontée par des danseurs et Pink, Christina Aguilera, Lil’ Kim et Mya reprennent Lady Marmelade qui sera un succès colossal. Aujourd’hui, le clip est toujours aussi extraordinaire et rappelle la production colorée du film qui recrée un Paris 1900 en technicolor kitsch et tourbillonnant. Toutes les chansons de la bande originale sont pétillantes ou émouvantes, de vrais chefs-d’oeuvre. Et les quatre filles vêtues de lingerie sexy évoquant les bordels chics et le French Cancan donnent la pêche !
On a toutes une Lady Marmelade qui sommeille en nous !!! et qui parfois se réveille, hmmmm….