Garden Party à l’Hôtel de Beauharnais
La résidence des ambassadeurs d’Allemagne à Paris
Petit historique : Eugène de Beauharnais, le fils de Joséphine et Alexandre de Beauharnais, achète l’hôtel en 1803 et y fait des travaux. Il a participé aux campagnes de Napoléon et, féru d’Egypte, fait rajouter un péristyle avec des motifs égyptiens :
La façade arrière est aussi très néo-classique :
En 1806, Eugène épouse la fille du roi de Bavière et devient vice-roi d’Italie. Jusqu’en 1811, la naissance de l’Aiglon, il est l’héritier officiel de Napoléon 1er !
En février 1818, Frédéric Guillaume II de Prusse achète l’hôtel dont Napoléon se servait pour loger des invités auparavant. L’intérieur est resté décoré dans un style Empire avec des éléments orientalisants, tout est d’époque, même après le passage des ambassadeurs allemands, y compris pendant la Seconde guerre mondiale. L’Etat français a récupéré le bâtiment pour le Ministère des affaires étrangères à cette époque, mais l’a redonné à l’Allemagne en 1962. L’Ambassade y a installé ses locaux puis a déménagé dans le 8ème, mais l’Hôtel Beauharnais est désormais la résidence des ambassadeurs d’Allemagne à Paris (il s’agit actuellement d’une ambassadrice).
Nous avons été invités à la traditionnelle garden party qui suit les travaux conjoints des radios publiques françaises et allemandes et la remise du Prix Franco Allemand du Journalisme. Ces événements ont lieu en alternance à Paris et Berlin d’une année sur l’autre.
C’est la récompense d’un travail acharné de plusieurs mois, la détente avec les partenaires allemands. Il faisait très chaud, mais il y avait de quoi se désaltérer !
C’était vraiment sympa, l’occasion de discuter avec les collègues, les amis, et de faire de nouvelles connaissances, comme cette prof de littérature allemande à la Sorbonne…
En repartant, on traverse la bibliothèque somptueuse et on jette un oeil dans la salle à manger verte superbement restaurée et le petit salon charmant, mais hélas, on n’a pas le droit de monter le majestueux escalier pour aller voir la baignoire qu’ont utilisée Bismarck et Richard Wagner…
On ne voit pas bien à cause du bouquet de fleurs, mais les tableaux de cette salle à manger sont d’Hubert Robert…
En revanche, ce méli-mélo de figurines est-il en porcelaine de Meissen ? Je n’ai pas eu le temps de lire la pancarte, ça sera pour la prochaine fois…
C’est un vrai plaisir de visiter un lieu historique d’une telle beauté, je voulais le partager.