Visite d’une cave à champagne – Reims
Chez Madame Barbe Nicole Ponsardin, Veuve Cliquot
Pour une fois, Domi se la joue snob et le blog raconte une histoire de luxe !
Philippe Cliquot est commerçant dans le textile et possède quelques vignes, de quoi offrir du champagne à ses clients fidèles. Son fils François reprend l’affaire et développe la partie viticole, à la fin du XVIIIème siècle. Il épouse une jeune fille, Barbe Nicole Ponsardin, avec qui il a une fille. Mais hélas, il meurt de maladie et son père veut alors fermer boutique. Sa veuve s’y oppose et au XIXème siècle, continue à produire du champagne, qu’elle expédie jusqu’à Saint Pétersbourg, en pleines guerres napoléoniennes, il fallait le faire ! Elle recrute un Allemand pour l’aider et développe les techniques de fabrication : c’est elle qui invente la table avec des trous pour incliner les bouteilles, ainsi le dépôt se place dans le bouchon et on peut l’éliminer plus facilement avant de boucher définitivement ladite bouteille. Pour aider ces déchets de fermentation à se déposer, il faut faire faire un quart de tour à la bouteille plusieurs fois par jour, de nos jours une machine s’en charge.
Le champagne Veuve Cliquot est composé de trois cépages : pinot noir, Chardonnay et Meunier. On rajoute 10gr de sucre par litre de brut, 40 gr pour un demi-sec. Au siècle dernier, c’était 400gr par litre ! On laisse vieillir quelques semaines et c’est bon. Pour les millésimes, c’est trois à cinq ans, ou dix, ou vingt… Voici quelques bouteilles qui dorment :
Mais pour connaître la qualité d’une Maison, il faut goûter le non-millésimé, nous dit la guide.
Les caves sont à 25m sous terre, dans des carrières de craie qui servaient pour la construction aux XVIème et XVIIème siècle mais ont été abandonnées par la suite, lorsqu’on a utilisé d’autres matériaux. Chaque grande salle s’appelle donc une crayère et on y exécute l’une des étapes de la fabrication du champagne. Des écriteaux rendent hommage à un ouvrier qui a travaillé plus de 40 ans dans l’entreprise, et un numéro au mur indique où l’on se trouve sur le plan.
Récompense à la sortie de cette atmosphère sombre et froide : une coupe de Veuve Cliquot rosé offerte par la Maison :
Vous voulez acheter ? Voici le choix :
Et au passage, vous apprendrez aussi les noms et les contenances des bouteilles.
La visite guidée est payante et on peut la réserver en français et en anglais. On peut se renseigner sur leur site bien sûr, c’est ici .
Pour boire, c’est quand on veut en revanche, la Maison a été fondée en 1772, un gage de qualité !